Biden avance sur les infrastructures

Walaa Al-Assrah Mercredi 31 Mars 2021-15:33:55 Actualités Internationales
Le président américain Joe Biden s’exprimant depuis le Bureau ovale le 3 mars 2021
Le président américain Joe Biden s’exprimant depuis le Bureau ovale le 3 mars 2021

J oe Biden le répète sur tous les tons: il veut “voir grand”. Le président américain lance cette semaine la deuxième offensive de son mandat: un projet d’investissements massifs dans les infrastructures s’accompagnant de hausses d’impôts qui restent à définir mais font déjà hurler ses adversaires politiques indique l’AFP. Preuve de l’importance qu’il attache à ce dossier, qui pourrait être un marqueur de sa présidence, il s’exprimera ce mercredi depuis Pittsburgh, dans le nord-est, la ville où il a lancé sa campagne il y a deux ans. Et signe d’une présidence qu’il veut audacieuse et réformatrice. Il devrait avancer des chiffres qui pourraient, une nouvelle fois, donner le tournis. Après avoir fait adopter par le Congrès un plan de sauvetage centré sur la pandémie de Covid-19 de près de 2.000 milliards de dollars, il pourrait cette fois-ci vanter les mérites d’une enveloppe de 3.000, voire 4.000 milliards. Objectif affiché? “Reconstruire notre économie et créer des emplois mieux payés pour les travailleurs américains”, selon la formule de sa porte-parole Jen Psaki. Le projet s’articule autour d’une promesse mille fois répétée en campagne: “Build Back Better” (“Reconstruire mieux”), visant à moderniser les installations, relever le défi de la compétitivité face à la Chine, mais aussi à placer les enjeux climatiques au coeur de la politique américaine. La Maison Blanche est jusqu’ici restée avare en détails, alimentant les spéculations sur les projets et les sommes envisagées mais aussi la stratégie politique. Seule certitude: le discours de Pittsburgh ne sera que le point de départ d’une âpre bataille au Congrès à l’issue très incertaine. Sa majorité y est en effet étriquée, et les tractations s’annoncent redoutables. Les mois à venir mettront à l’épreuve les qualités de négociateur et de fin connaisseur des rouages de Washington de ce “vieux lion” de la politique”, selon l’expression de Barack Obama.

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